mardi 26 janvier 2016

ART. V - Un peu d'eau de Cologne

Il en est des histoires qui sentent mauvais, et dont le parfum de certains commentaires qui s'en suivent sont tout aussi nauséabonds.

Vous n'êtes pas sans savoir, ou alors vous êtes des ours, que la nuit de la Saint-Sylvestre a été tragique pour bon nombre de femmes à Cologne en Allemagne, et dans certaines autres villes dont je n'ai pas le nom sous la main.

Rappelons les faits : une espèce de bande organisée, quelque peu avinée, décide d'agresser sexuellement et en masse des centaines de femmes, l'agression virant quasi-systématiquement au racket et parfois au cauchemar du viol.

Loin de moi l'idée de cautionner quoi que ce soit (époque malheureuse où il faut rappeler cette base évidente avant d'entrer dans le débat, mais passons). Ce sont les commentaires qui suivent, un peu partout sur internet, qui sont ma matière à discuter.

Il faut rappeler également que la majorité de ces agresseurs se trouvent être des migrants, pour la plupart syriens. Et c'est ce qui fait beaucoup jaser. Alors jasons, mes petits argonautes.

Pour les féministes, sachez que je suis de tout cœur avec vous, et je trouve tout à fait inapproprié de demander aux femmes de sortir accompagnée ou je ne sais quoi. Pour moi, n'importe qui se promenant même nu(e) dans la rue avec un godemichet entre les fesses, quelque soit l'attaque aux bonnes mœurs, est totalement victime s'il se fait agresser/violer. Mais si, rappelez-vous, Cyril Hanouna n'a pas été mis en prison pour fesses à l'air, que je sache !

Bon. C'est bon ? Vous avez eu le temps de mettre vos pinces à linge sur le nez ? Oui, ça fait un peu mal, mais c'est nécessaire.

Alors voilà, entre le fait qu'une bande de Syriens aient agi de manière criminelle, sans que personne d'ailleurs n'ait toute l'explication de qui, quoi, comment, pourquoi, et le fait de dire que c'est bien les arabes, ça, que c'est bien la culture musulmane, la femme est moins que rien dans ces pays-là, et tout un paquet de phrases comme ça, il n'y a qu'un pas que bon nombre de gens franchissent allègrement.

Mais ! Où est passé le temps du point Godwin où les commentaires avaient un soupçon d'intelligence avant d'atteindre ce point ? Maintenant, la réflexion n'existe plus du tout. Clap ! Clap ! Clap !

L'islam pose problème ? L'islam en soi, je m'en moque, je ne suis pas théologien, mais l'expression ou des expressions de l'islam dans le monde, oui, c'est indéniable : il y a des millions de migrants en train de mourir de froid, de maladie, de faim ou de noyade aux portes de l'Europe à cause de certaines expressions revendiquées de l'islam. Mais que des Nadine Morano arrêtent de dire qu'il faudrait que tous ces persécutés restent chez eux pour défendre leur patrie ! Pfff ! J'aimerais vous y voir, tiens ! Allez plutôt raconter à certains de nos compatriotes d'arrêter d'aller payer leurs impôts en dehors de leur chère nation.

L'immigration, qui plus est de masse, pose problème ? Évidemment ! Capacités des infrastructures d'accueil, intégration sociale, choc culturel, intégration économique... qui a jamais nié ces problèmes-là ? Personne, ou des bonimenteurs. Pourtant, les États-Unis, première puissance économique mondiale, se sont construits là-dessus. Pourtant, il y a des millions de gens, qui sont conscients des problèmes et du rejet qu'ils vont rencontrer, qui abandonnent tout, jusqu'à leur propre vie, pour tenter d'avoir une vie meilleure. Pourtant, notre devise républicaine contient un mot oublié : fraternité.

Alors ? Tous les arabo-musulmans dehors ? C'est ça, votre conclusion ? Des États s'entre-déchirent pour arriver à trouver une solution qui permettra à l'avenir à l'Europe de se regarder en face, et la solution finale serait que tel un Donald, on se trompe énormément ?

Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, après tout. Mais souvenez-vous d'Aylan. Je suis certain qu'il aurait rêvé pouvoir marcher avec nous le 11 janvier 2015.


jeudi 14 janvier 2016

Art. IV - Attention, ça va Copé !

Hello, les loulous ! J'espère que je vous ai manqué ? Ah ! Non, c'est vrai, il n'y a personne qui passe par ici.

Pas plus tard que ce matin, v'là-t-y pas que j'entends à la radio le grand retour du patron de la came en beurre ! Meuh, non, me dis-je ! Ce n'est point possible. Et pourquoi pas Dominique N'a-pas-d'œil, tant qu'on y est ?

Eh ! Bien, si, si, l'empereur Bygmalion aurait même écrit un livre, assis sur un nègre ou non, que sais-je, où il expliquerait, ô fait rarissime, que non, non, il n'est pas coupable, c'est le monde entier qui se ligue contre lui, amis, ennemis, et ceux qui s'en foutent. Et que de toute façon, il a bien purgé sa peine, maintenant : 3 ans en mairie à manger du fromage, il commence à avoir une haleine de corbeau, voyez-vous...

Quoi ? Maire, c'est politique ? Il n'aurait donc en réalité jamais arrêté la politique, me dites-vous ? Mais vous n'y connaissez rien, ma parole ! Fermons cette parenthèse inutile.

Mais comment se fait-ce ? Pourquoi maintenant ? Primaire à droite ? (Oui, à gauche... à gauche ? Quelle gauche ?) Présidentielles 2017 ? Noooooooooon... vous croyez ? C'est le début de la valse des bonimenteurs ? M'ouais, je demande à voir.

Oh ! Mais Jean-François, il a changé, je trouve. Il raconte qu'il a pris du recul, que lui comprend pourquoi tout le monde met tous les politiques dans le même panier, qu'il est proche des gens (c'est donc ça, l'odeur de fromage)... Personne n'a jamais vu un tel retour, où le politique depuis sa tour d'y-voient-rien revenait après une toujours trop courte traversée du désert pour raconter qu'il était devenu proche des gens, qu'il est prêt à défendre la veuve et l'orphelin. En plus, il n'a jamais rien fait de mal ! C'est lui, la victime !

Mais oui ! J'y crois, moi ! Je vote Copé ! Copé, va-t'en ! (Finalement, je pourrais presque être pour la déchéance de nationalité pour tous...)

jeudi 7 janvier 2016

Article III - Je suis Charlie

Je suis Charlie dans le bureau de tabac quand je l'achète, hyper pas cher
Je suis Charlie dans la rue parce que j'ai autre chose à regarder que mon smartphone
Je suis Charlie dans le bus si je suis assis
Je suis Charlie dans le métro même s'il y a trop de monde
Je suis Charlie en arrivant au bureau le temps d'allumer mon PC
Je suis Charlie à la pause café pour terminer
Je suis encore un peu Charlie en rentrant pour terminer et revoir les dessins
Je suis Charlie un peu partout un peu tout le temps

Pourtant sûrement que Charlie aurait préféré que je ne le suive pas partout tout le temps
Juste de temps en temps comme avant
Du temps où tout était comme avant, parce que c'était avant
Quand tout le monde était là
Quand la gauche était à gauche et qu'on ne faisait pas encore les pires conneries au nom des morts
Alors que les morts ne sont plus pour dire ce qu'ils pensent de leur mort
Tout le monde se dit Charlie... mais qui est vraiment Charlie aujourd'hui

Charlie, c'était Charlie

lundi 4 janvier 2016

Bonne année 2016 ! L'année de la...

... merguez ?

Passé cet humour dépassé, échappé des relents des lendemains de cuite, je vous souhaite de bien vivre cette longue gueule de bois en 2016.

Il faut dire que 2015 nous a fait bien mal. Nous avons connu sur notre territoire ce que nombre de personnes vivent au quotidien, ces mêmes personnes qui viennent toquer à nos portes de plus en plus fermées...

Je m'égare, c'est une carte de vœux, pas une carte de pleurs.

Alors voilà, je nous souhaite à tous une belle année. Ici et ailleurs. Une année où la politique comprendrait enfin qu'elle est dangereuse lorsqu'elle joue la carte de l'émotion. Une année avec plus de liberté, d'égalité, de fraternité, quoiqu'en disent les fanatiques de tout bord.

Ce n'est pas qu'un vœu pieu. Même si ce n'est pas bien parti sur tous les plans, j'y crois. Parce que, n'est-ce pas ce que nous voulons tous ?

Bonne année.